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Jours d’avant (Les)

Synopsis

Aujourd’hui adultes, Djaber et Yamina livrent successivement quelques souvenirs de leur adolescence.
Dans une cité du sud d’Alger, au milieu des années 90, seul l’ennui semble règner. Djaber et Yamina sont voisins mais ne se connaissent pas.

Pour l’un comme pour l’autre, il est si difficile de se rencontrer entre filles et garçons qu’ils ont presque cessé d’y rêver.

Mais en quelques jours, ce qui n’était jusque là qu’une violence sourde et lointaine éclate devant eux, marquant leurs vies à jamais.

Thèmes : Société maghrebine , Guerre civile en Algérie

Réalisateur(s) : Moussaoui, Karim

Pays de production : Algérie

Type : Long métrage

Genre : Fiction

Edition du festival : Maghreb des films novembre 2013

Année 2013 / 43’

Scénario Karim Moussaoui, Virginie Legay

Images David Chambille

Son Arnaud Marten

Montage Julien Chigot

Production FRANCE LES LOUPIOTTES, 51 av. Jean Jaurès 93450 L’ILE ST-DENIS
Virginie LEGEAY +33 (0)6 60 42 14 83 virginie.legeay@gmail.com

Production Algérie TAJ INTAJ, 02, Lot Saïd Hamdine Hydra-Alger +213(0)556 69 59 68 tajintaj@gmail.com

Avec Mehdi Ramdani, Souhila Mallem, Mohamed Ghouli, Meriem Medjkane, Chawki Amari, Douniazed Zaimen, Hamza Madoui, Moncef Djouma, Souheila Battou, Mabrouk Ait Amara, Fouzi Benbrahim, Abdelkrim Derradji, Fatma Chikh Djaoutsi, Radia Boulemaali, Samia Sadji

BioFilmographie
Karim Moussaoui, né en 1976, est l’auteur de deux autres courts métrages, Petit déjeuner en 2003 et Ce qu’on doit faire en 2006.
Membre fondateur de l’association culturelle de promotion du cinéma "Chrysalide", il a également travaillé comme premier assistant sur le film Inland du réalisateur algérien Tariq Téguia.
Puis il devient responsable de la programmation Cinéma à l’Institut Culturel d’Alger.
En 2011, au Maroc, dans le cadre de l’atelier d’écriture Méditalents, il rencontre Virginie Legeay, scénariste et comédienne, avec qui il écrit Les jours d’avant.

Extrait de Critikat
La belle découverte du côté des courts est venue d’une valeur « non sûre » concourant pour les Léopards de demain : Les Jours d’avant de Karim Moussaoui. Le film prend place en 1994 dans la banlieue d’Alger où végète une jeunesse désœuvrée ; filles et garçons ne se rencontrent pas. L’immobilité délétère est contredite ces jours-là par la déflagration de la violence qui va lourdement peser sur les destins de Djaber et Yamina.
L’approche du récit s’avère originale (mais évidemment pas révolutionnaire) puisque le film est scindé en deux parties, l’une du point de vue – masculin – de Djaber, l’autre de celui – féminin – de Yamina, et ce dans une même temporalité et avec les mêmes événements ; une manière simple mais efficace de figurer ce fossé entre les sexes.
Le jeu rentré des excellents comédiens formule avec force les frustrations dissimulées derrière un masque dominé par l’hébétude et l’ennui.
Les Jours d’avant est également porté par une mise en scène ambitieuse qui parvient à recréer la lourdeur du climat de ces années de plomb, elle ne se situe jamais dans l’illustration, s’attachant au contraire à des problématiques spatiales fort bien négociées – particulièrement la « seconde » scène dans les toilettes lors de la fête.
La musique sacrée qui s’invite régulièrement dans le film pourrait sembler pompeuse et de trop, au contraire, elle intègre et nourrit le propos des Jours d’avant, que l’on peut voir comme un requiem poignant pour une génération perdue.
Arnaud Hée et Frédéric Caillard in Critikat, le 27 août 2013