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Baliseurs du désert (Les)- El Haimoune

Synopsis

A travers la vitre d’un vieil autocar, un jeune instituteur regarde défiler le désert. C’est dans un village perdu au fond de cette vaste mer de sable qu’il a été nommé. Soudain apparaissent des hommes aux gestes empoussiérés, de la lenteur de la poussée inexorable du désert : les Baliseurs... Ils hantent la route presque invisible au-delà de laquelle s’étend un autre monde...
Plus loin se dresse le village comme une forteresse. C’est là que le jeune homme vient enseigner, mais il n’y a pas d’école...
A travers le regard d’une jeune fille, il est aspiré par ce monde au temps singulier où se côtoient les Milles et une Nuits, Cordoue, toute la force cachée d’une mémoire souterraine.

Thèmes : Conte philosophique

Réalisateur(s) : Khemir, Nacer

Pays de production : Tunisie , France

Type : Long métrage

Genre : Fiction

Edition du festival : Maghreb des films octobre 2011

Année : 1984

Durée : 95’

Scénario : Nacer Khemir

Montage : Moufida Tlatli

Musique : Fethi Zgonda

Image : Georges Barsky

Son : Faouzi Thabet

Costumes : Maud Perl

Production : Latif Productions-Satpec, Tunis ; France Média s.a., Paris

Avec : Soufiane Makni, Noureddine Kasbaoui, Sonia Ichti, Abdeladhim Abdelhak, Hedi Daoud, Nacer Khemir, Hassen Khalsi, Jamila Ourabi, Hamadi Laghmani, Mohsen Zazaa, Mohamed Ayadi, Mongi Tounsi

Bande Annonce

 Dans ce village, en plus des enfants, ne restent que les vieillards, les femmes, et une jeune fille très belle et très secrète. Les hommes sont partis dans le désert pour en chercher les limites. On les entend parfois, le vent portant jusqu’au village leur mélopée triste et envoûtante d’une Andalousie passée. On les aperçoit aussi, comme un mirage, au loin, au travers des nuages de sable flottant sur le désert infini. Sont-ils un rêve ? Ou les gardiens d’un « autre » monde ? L’instituteur, attendu pour rompre le charme, se laissera envoûter, reprendre par le monde du désert et rien ne pourra l’empêcher de rejoindre les arpenteurs de l’infini.

Couronné dans de nombreux festivals, il s’agit là du premier film de l’auteur du fameux « Collier perdu de la colombe ». Un début où déjà flotte cet air des Mille et Une Nuits, où le réel et la magie s’imbriquent, se fondent à la surface des choses et des êtres. La culture arabe, pour Nacer Khemir, essaime entre l’Andalousie et la Sogdiane, entre Cordoue et Samarcande. Il tire de cette culture toute son inspiration. Les images lumineuses éclairent des visages à la beauté mystérieuse. La poésie des gestes et des objets nous entraîne dans un monde fabuleux, dans une quête vers un temps perdu d’amour et de liberté, tels ces baliseurs dans leur impossible recherche des limites de l’espace et du temps.

Critiques

Ce conte à rêver les yeux ouverts pourrait être un supplément aux « Mille et une nuits ». D’entrée Nacer Khemir, cinéaste amoureux de la beauté mystérieuse du désert et qui interprète le rôle principal de l’instituteur, raconte une histoire qui nous fait échapper à la réalité.

France-Soir