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Chroniques marocaines

Synopsis

Dans l’ancienne ville impériale de Fès, au soleil couchant, au fond d’une magnifique demeure autrefois seigneuriale, aujourd’hui partagée entre des locataires droit venus de l’exode rural, une mère raconte.
Ouvrière abandonnée par son mari émigré en Europe, elle cherche à consoler son fils qui lui a été "enlevé" pour être circoncis à son insu.
Ses histoires vont avoir pour thème la cruauté, l’interdit et la transgression, le délire religieux, l’exil.

Thèmes : Société maghrebine

Réalisateur(s) : Smihi, Moumen

Pays de production : Maroc

Type : Long métrage

Genre : Drame

Edition du festival : Maghreb des films octobre 2011

(Waqa’i maghribia)Année 1994-1999 / 90’

Avec Acha Mahmah, Miloud Habachi et Tarik Jamil (90’)

Biographie de Moumen Smihi

Né en 1945 à Tanger, Maroc, il étudie la philosophie à la Faculté de Lettres et Sciences Humaines (Rabat), puis le cinéma à l’IDHEC, à Paris où il participe aux séminaires de sémiologie dirigés par Roland Barthes à l’École Supérieure des Hautes Études Sociales. En France, entre 1969 et 1975, il est tour à tour enseignant et assistant à la télévision (ORTF), avant de réaliser son premier court métrage, Si Moh Pas de Chance, Grand Prix du court métrage au 3e Festival international d’expression française de Dinard en 1971. En 1975, il réalise son premier long métrage, El Chergui.
En 1991, Moumen Smihi émigre quelque temps au Caire, où il réalise simultanément un documentaire sur le cinéma égyptien, Cinéma égyptien, défense et illustration où apparaissent tour à tour Adel Imam, Salah Abou Seïf, Toufik Salah, Khaïri Bishara, Mohammed Khan, et un long métrage de fiction La Dame du Caire. Deux films qui ne sont jamais sortis.
Lorsqu’en 1988, le cinéma marocain est encore dans un marasme total, Moumen Smihi réussit un coup d’éclat avec son long métrage Caftan d’amour constellé de passion. Une œuvre manifestement d’avant-garde et jusqu’à maintenant très peu montrée dans les salles. Un film qui tranche avec sa touche poétique, son souffle surréaliste.
Moumen Smihi a cherché, dans tous ses films, à montrer une société arabe contemporaine déchirée par son passé féodal, la décadence, le colonialisme et le sous-développement, alliant fiction et documentaire. L’un des pionniers du cinéma moderne marocain, aux côtés de Tazi, Bennani, El Maanouni, et Ferhati, il s’agit pour lui de proposer une alternative au cinéma de genre, en tournant des films qui imposent le cinéma comme art et non plus simplement comme divertissement.

"La place de Tanger au sein de mes films ?
Celle de Dublin dans les livres de James Joyce, ou de New York dans les films de Woody Allen, entre autres... Pas pour me comparer aux grands, mais pour dire qu’on parle le mieux de ce que l’on connaît le plus, cette territorialité où depuis l’enfance on déchiffre tous les sens du monde, l’amour de la vie, l’amour tout court, les passions de la cité, le devenir, la mort, la multiplicité des langues et des cultures, le destin des hommes de vivre ensemble coûte que coûte. "
(Moumen Smihi)

Filmographie

- 2010 - Les Cris de jeunes filles des hirondelles (80’)
- 2005 - Le Gosse de Tanger (90’)
- 1994-1999 - Chroniques marocaines (90’)
- 1995 - La Médina de Paris (5’)
- 1995 - Jef à l’Anpe (25’)
- 1993 - Avec Matisse à Tanger (52’)
- 1991 - La Dame du Caire (90’)
- 1991 - Cinéma égyptien, défense et illustration (52’)
- 1988 - Caftan d’amour constellé de passion (90’)
- 1982 - 44 ou les récits de la nuit (110’)
- 1978 - Villes marocaines
- 1975 - El Chergui ou le silence violent (90’)
- 1972 - Couleurs aux corps (15’)
- 1970 - Si Moh Pas de Chance (17’)