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Editorial Delanoë

Depuis sa première édition en 2009, la Mairie de Paris et moi-même nous félicitons de la permanence et de la pérennité de ces rencontres cinématographiques auxquelles nous conduit chaque année l’association Le Maghreb des films.

Sa programmation 2011 retient tout particulièrement mon intérêt, dans la mesure où une grande partie des films invités est comme un écho aux bouleversements populaires qui ont marqué la vie des sociétés tunisiennes et libyennes et que les parisiens, comme leurs élus, ont suivi au jour le jour.

Tous ces films traduisent à la fois un profond engagement citoyen et un talent affirmé quant à la manière de l’exprimer par l’entremise du cinéma.

Depuis plusieurs années déjà la production maghrébine, par le choix de ses sujets et de ses thèmes, a largement anticipé les mouvements sociaux et politiques à venir.

Je n’en veux pour preuve que le film du Tunisien Rachid Ferchiou, Echec et mat, interdit en Tunisie depuis 1994 et, sans doute, le premier à avoir osé mettre en scène la figure d’un président autocrate.

Je suis également particulièrement sensible au fait que Le Maghreb des Films, en association avec Le Forum des Images, se fasse aussi l’écho de la commémoration du cinquantième anniversaire des massacres du 17 octobre 1961 dans notre ville de Paris dont je rappelle qu’une plaque commémorative existe désormais sur le pont Saint-Michel.

Je ne peux donc qu’inciter tous les parisiens à se rendre nombreux à ces séances, dont quelques unes auront également lieu à l’auditorium de l’Institut du Monde Arabe, exprimant ainsi l’ouverture et le développement du Maghreb des Films dans notre capitale.

Bon vent à l’édition 2011 du Maghreb des films.