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Le Maghreb des films banlieue parisienne et province

10 lettres : Avant-premières en ouverture et en clôture ; Inédits ; Spécial Tunisie ; Hommage à Selma Baccar ; Hommage à Nacer Khemir ; Célébration et hommage aux victimes du massacre du 17 octobre 1961 ; Hommage à Izza Genini ; Hommage à Moumen Smihi ; Vues du Web ; Le Maghreb des films en banlieue parisienne et en province

Rappel des dates : du 16 au 25 octobre à Paris (Les 3 Luxembourg, Forum des images, Institut du Monde Arabe), à partir du 21 septembre en banlieue parisienne et en province (voir la page réseau) La grille horaire sera précisée ultérieurement.

LETTRE DU 3 OCTOBRE

Le Maghreb des films en banlieue parisienne et en province

25 salles, hors salles parisiennes, sont partenaires du Maghreb des films. Elles ont construit leur programmation, soit à partir du programme parisien, soit hors du programme, mais dans le respect de l’orientation du Maghreb des films. Le plus souvent la projection est suivie d’un débat, avec le réalisateur ou/et avec un spécialiste du thème abordé par le film.

La plupart des salles ont choisi des films liés la Révolution tunisienne et à la commémoration du massacre du 17 octobre 1961.

Commémoration du massacre du 17 octobre 1961

- « Octobre à Paris », de Jacques Panijel (1962 – 70’)
Premier film documentaire sur les crimes policiers perpétrés après les manifestations en faveur de l’indépendance de l’Algérie du 17 octobre 1961.
Dès le lendemain de la manifestation, Jacques Panijel, commence dans des conditions très difficiles le tournage de « Octobre à Paris » pour alerter l’opinion sur la tuerie qui vient de se produire dans les rues de Paris.
Financé avec les fonds du Comité Audin (collectif d’intellectuels engagés contre l’Algérie française) Octobre à Paris a été tourné à la fin du mois d’octobre 1961.
Composé de captations documentaires, de photos (entre autres celles d’Elie Kagan), d’interviews de manifestants et de reconstitutions, le film a été censuré dès 1962 et Jacques Panijel menacé de poursuite. Dès qu’il y avait une projection, les policiers débarquaient et saisissaient les bobines.

Octobre à ParisCe film a été longtemps censuré.
La fin de la guerre d’Algérie ne signifia pas pour autant la levée de l’interdiction. C’est seulement en 1973 que la situation s’est débloquée. Après la grève de la faim du cinéaste et ancien résistant René Vautier, le film a obtenu son visa d’exploitation, il pouvait enfin être montré. Mais il a été bloqué pour des questions de droits jusqu’à aujourd’hui.

Programmé dans le cadre du Maghreb des films : au Jacques Prévert (Les Ulis - 91), au Jean Vigo (gennevilliers - 92), au Ciné 104 (Pantin - 93)à l’Espace 1789 (Saint-Ouen - 93), au Comoedia (Lyon - 69), au Victoh Hugo, dans le cadre du Festival Lumières d’Afrique (Besançon - 69), à l’Univers (Lille - 59), à la Maison des arts du Grütli, programmé par DiverCsités (Genève - Suisse)

Voir les horaires et les noms des intervenants aux débats sur la page Maghreb des films en banlieue parisienne et en province


- « Ici on noie les Algériens », de Yasmina Adi (2011- 90’)
Même objectif que le précédent, même méthode alternant témoignages et archives, mais tourné 50 ans plus tard dans de toutes autres conditions techniques.
Dans le premier, les conditions précaires de tournage, l’émotion des témoins intacte en raison de la proximité de l’événement, leur difficulté d’expression - due aussi au manque de maîtrise de la langue française, à tel point qu’un sous-titrage ne serait pas inutile -, donnent une force extraordinaire au film et font ressortir de façon brute les violences subies. Dans le second, l’expression est nette, les dialogues précis. Par sa description claire de l’événement, il est un complément évident du premier
Mêlant histoire et mémoire, passé et présent, le film est construit comme un thriller. Pour que la vérité remplace les non-dits et pour faire émerger la dimension politique et humaine de cet épisode trop longtemps tu.


Programmé dans le cadre du Maghreb des films : au Jean Vigo (Gennevilliers - 92), au Ciné 104 (Pantin - 93), au Comoedia (Lyon - 69), au Gérard Philippe (Vénissieux - 69), à l’ABC (Toulouse - 31)

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Et aussi Nuit noire d’Alain Tasma à l’Univers (Lille - 59), le Silence du Fleuce de Mehdi Lallaoui et Agnès Denis à la Maison du Grütli, pour l’association DiverCsités, (Genève - Suisse)

Révolution tunisienne

-  Laïcité Inch’Allah (72’) de Nadia El Fani
Un documentaire débuté 3 mois avant la
révolution tunisienne... et rattrapé par
l’histoire. Un film sur la tolérance, un appel
pacifique à la possibilité pour chacun
et chacune de choisir et d’exprimer librement
ses opinions, ses croyances, sa
manière de vivre. Et si pour une fois, par
la volonté du peuple, un pays musulman
optait pour une constitution laïque ?
Alors, les Tunisiens auraient vraiment fait la Révolution.

Programmé dans le cadre du Maghreb des films : au Cyrano (Montgeron - 91), au CinéPal’ (Palaiseau - 91), au Jean Vigo (Gennevilliers - 92), à l’Espace 1789 (Saint-Ouen - 93), au cinéma Vivans (Les Vans - 07), au Navire (Valence - 26), aux Alizés (Bron- 69), au Toboggan (Décines - 69), au Comoedia (Lyon - 69), au CinéDuchère (Lyon - 69) (Séance orgainsée dans le cadre de Histoires vraies [.doc]), au Regain (Barjac - 30).

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-  Plus jamais peur (72’) de Mourad Ben Cheikh
Malade de sa Tunisie, un personnage
lance la réplique du film : Cette révolution
tunisienne n’est pas le fruit de la misère,
mais plutôt le cri de désespoir
d’une génération de diplômés. Ce n’est,
ni la révolution du pain, ni celle du jasmin...
Le jasmin ne sied pas aux morts, il
ne sied pas aux martyrs. Cette révolution
est celle du dévouement d’un peuple...
Plus jamais on n’aura peur pour cette
nouvelle Tunisie !

Mourad Ben Cheikh

Programmé dans le cadre du Maghreb des films : au cinéma Vivans (07), au Navire (Valence - 26) et au Toboggan (Décines - 69)

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Et bien d’autres films :

- Les Hommes libres, de Ismael Ferroukhi

Basé sur l’histoire vraie de Si Kadour Ben Ghabrit, le recteur de la Mosquée de Paris, qui a protégé des juifs et des résistants.
1942, Paris est occupée par les Allemands. Younes, un jeune émigré algérien, vit du marché noir.
Arrêté par la police française, Younes accepte d’espionner pour leur compte à la mosquée de Paris. La police soupçonne en effet les responsables de la mosquée, dont le Recteur, Si Kaddour Ben Ghabrit, de délivrer de faux-papiers à des Juifs et à des résistants.
A la mosquée, Younes rencontre le chanteur d’origine algérienne Salim Halali. Touché par sa voix et sa personnalité, Younes se lie d’amitié avec lui. Il découvre rapidement que Salim est juif.
Malgré les risques encourus, Younes met alors un terme à sa collaboration avec la police. Face à la barbarie qui l’entoure, Younes, l’ouvrier immigré et sans éducation politique, se métamorphose progressivement en militant de la liberté.
Younes, un jeune Maghrébin au chômage vivant du marché noir, est contraint par la police de surveiller la mosquée. Il rencontre le chanteur juif algérien Salim Halali, qui se réfugie à la mosquée en se faisant passer pour un musulman.

Programmé dans le cadre du Maghreb des films : au Cyrano (Montgeron - 91), à l’Espace 1789 (Saint-Ouen - 93), au Jacques Prévert (Gonesse - 95), au cinéma Vivans (07), au Fellini (Villefontaine - 38), aux Alizés (Bron - 69)

Et aussi Le Collier perdu de la colombe de Nacer Khémir au Jean Vigo (Gennevilliers - 92), Fleur d’oubli de Selma Baccar au Jean Vigo (Gennevilliers - 92), etc.

Pour connaître l’ensemble de la programmation, les dates et les horaires, allez sur la page Maghreb des films en banlieue parisienne et en province