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Li fet met (Le passé est mort)

Synopsis

Depuis la guerre d’Algérie, plus de quarante ans se sont passés. Le film constitue une plongée dans le quotidien d’une « Section administrative Spécialisée ». Aujourd’hui y cohabitent comme ils peuvent les ennemis d’hier. Loin de tout héroïsme ou de repentir, ces villageois, oubliés de l’Histoire officielle nous racontent simplement leurs histoires.

Thèmes : Guerre d’indépendance algérienne , Société maghrebine , Harkis

Réalisateur(s) : Bouferkas, Nadia , Arikan, Mehmet

Pays de production : France

Type : Long métrage

Genre : Documentaire

Edition du festival : Maghreb des films nov. déc. 2012

Titre original : ﺍﻟﻠﻲ ﻓﺎﺕ ﻣﺎﺕ

Année :  2007

Durée : 72’

Scénario : Nadia Bouferkas, Mehmet Arikan

Image : Mehmet Arikan

Son : Nadia Bouferkas

Montage : Christine Carrière, Mehmet Arikan

Production : TRIBU – Play Films

Contacts : tribu.asso@free.fr / +33 6 95 50 72 42

Le film a été tourné dans des bidonvilles situés autour des anciens bâtiments de la Section administrative spéciale de Laperinne, dans la région kabyle de Bouira en Algérie. Les SAS (Section Administrative Spéciale) ont été créées en 1956 par l’armée française pendant la guerre d’Algérie pour pacifier "les indigènes". Elles servaient le jour de centres de soin et, la nuit, de lieux de torture pour venir à bout de la résistance algérienne. Les SAS étaient habitées par des militaires français et des supplétifs (harkis, goumiers) ainsi que leurs familles.
A l’indépendance, en 1962, quelques familles de supplétifs y sont restées ; ces bâtiments ont été recyclés en logements pour les paysans, les bâtisses vacantes sont occupées par des familles de martyrs en attendant les jours meilleurs promis par la nouvelle Algérie.
Quarante six ans plus tard, la SAS de Laperrine, dans la région de Bouira, existe toujours. Un lieu unique, anciens résistants, familles de harkis, réfugiés fuyant les massacres du terrorisme, vivent côte à côte, dans une même misère, avec les souvenirs et les haines du passé et dans un rejet similaire du présent. Descendants des « goumiers » (harkis) et des « martyrs » (fellagas) soulignent leur situation précaire actuelle. Certains tentent d’expliquer le choix de leurs parents pendant la guerre. Des témoins racontent l’immédiat après guerre. La décennie noire du terrorisme est également évoquée. Les réalisateurs recueillent cette parole, flot de souvenirs, de ressentiment et de colère, d’abord dans l’intimité des intérieurs avant de sortir dans un décor gris et terne. Le robinet « des Français » qui apporte l’eau fonctionne de façon aléatoire, faute d’entretien. La rue où circulaient les camions militaires n’est plus qu’un champ d’ornières, un terrain de boue.

Festivals

2008 : Festival de films de femmes - Créteil (France)
2007 : Images en bibliothèques - Paris (France) - Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques
2007 : Festival International du film Méditéranéenn - Montpellier (France)
2007 : FIGRA (Festival international du Grand Reportage d’Actualité et Documentaire de - Le Touquet (France)
2007 : Cinéma du réel - Paris (France)
2007 : Festival du cinéma Arabe - San Francisco (États-Unis)