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Refuge (Le)

Synopsis

A la périphérie de Tunis capitale, s’étale le cimetière du Jallez, ce lieu immense sillonné chaque jour par des silhouettes à la recherche d’un travail mais aussi d’un point d’ancrage…
Un film à la lisière du documentaire et de la fiction.

Thèmes : Société maghrebine

Réalisateur(s) : Touijer, Nadia

Pays de production : Tunisie , Belgique

Type : Court métrage

Genre : Documentaire

Titre original : Al Maljaa

Année : 2003

Durée : 24’

Scénario : Nadia Touijer

Image : Nadia Touijer

Son : Salah Chargui

Montage : Hervé Brindel

Production : Atelier de production du GSARA/Institut Français de Coopération - Service Culturel, avec le soutien de la Communauté française de Belgique et télédistributeurs wallons

Distribution : GSARA (Sandra Démal)

Propos recueillis par Jean-Michel Vlaeminckx ; Extrait.

Pas plus que les morts, les vivants ne sont visibles dans Le Refuge sauf sous la figure d’une ombre qui se reflète sur une tombe. Leur présence n’est perçue que par la voix du narrateur. Rarement le son n’a été aussi complémentaire de plans qui installent le spectateur dans la continuité de la parole du narrateur dont la présence est d’autant plus vive que son image se dérobe.Que sera la vie après la mort s’interroge-t’il, pour conclure que le cimetière est un endroit où tout le monde se retrouvera un jour ou l’autre.

Le Refuge est un film paradoxal, il s’articule sur la présence d’un personnage dont on entend la voix mais qu’on ne voit jamais. Ce n’est pourtant pas une caméra subjective, c’est votre regard ?
Un des objectifs du film était de faire exister le narrateur sans le voir. Puisque la direction du lieu nous a interdit, lors des repérages, de filmer ces gens qui représentent une image négative de la Tunisie. Je me suis dit pourquoi filmer les gens pour les rendre présents. Pourquoi ne pas essayer de rendre cette contrainte fertile et chercher une autre façon de les faire exister qui va de pair avec leur vie ? C’est-à-dire de manière fantomatique. Cela rejoint leur quotidien puisqu’ils se cachent tout le temps. Ils évitent les gardiens, tiennent à leur discrétion. Cela m’a posé des questions de forme. Comment mettre en valeur les propos du garçon qui raconte son quotidien ? Donc j’ai essayé de le faire exister par le son mais aussi par le rapport qu’il entretient au lieu.
J’ai pris d’abord le son de ces gens en m’interdisant de prendre des images. J’ai tout réécouté et après, à l’aide de ma caméra, j’ai essayé d’établir un lien avec ce lieu, de savoir ce qu’il pouvait me raconter. C’est donc une sorte de prolongation de leur parcours à eux en me plaçant moi-même dans les circonstances et l’endroit où ils vivent.

Moi-même j’ai vécu une évolution entre le premier et le dernier jour de tournage, j’avais intégré une temporalité différente : celle de ce lieu, avec ses gens, sa dynamique propre. 

Festivals

États généraux du film documentaire (Lussas, France) 2004 - Incertains Regards

Festival International du Film Francophone de Namur Belgique - Mention spéciale du Jury

Festival « Filmer à Tout prix », Bruxelles, Belgique (2004) - Meilleure première œuvre

Les inattendus de Lyon (2004)

Argos de Bruxelles (2003)

Traces de vie, France (2003)

Les écrans documentaires de Gentilly (2003)

Documentary Film Festival à Beirut (2003)

Fonds Henri Storck

5 jours tout court Caen

Festival du cinéma Africain de Milan