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Uzzu

Synopsis

Dans Uzzu, Sonia Ahnou fait parler de jeunes Kabyles qu’elle connaît bien au sujet de l’amour. La cinéaste s’implique, en apparaissant parfois dans le cadre ou en posant quelques questions.
En réunissant les jeunes gens dans un champ de fleurs pour les faire échanger (sur le couple, la virginité, les sentiments, le regard des autres, les conventions, la différence entre hommes et femmes...), en recueillant les confidences d’une jeune fille seule sous un arbre et face caméra, elle laisse la part belle à la parole des autres.
Qu’on ne se trompe pas, il ne s’agit pas là de dresser un portrait de la façon particulière d’envisager l’amour en Kabylie. Pas de généralisation ici mais un portrait d’individus, dont les confessions, les confrontations de points de vue, n’engagent qu’eux seuls.
En nous montrant les jeunes gens qui se filment en train de discuter, en faisant apparaître une perche dans le cadre, la cinéaste signale qu’elle enregistre le processus d’apparition de la parole, et non qu’elle tente de faire surgir une quelconque vérité. Ainsi, ce qui n’est pas dit, ce qui est suggéré par les mots et qu’il nous appartient de deviner, est aussi important que ce qui est dit. La subjectivité, de ceux qui s’expriment et de celle qui fait surgir les expressions, est bien au cœur de ce documentaire qui nous offre un portrait de quelques êtres, un éclairage possible sur la façon de parler de l’amour en Kabylie.

Thèmes : Statut des femmes , Société maghrebine

Réalisateur(s) : Ahnou, Sonia

Pays de production : France , Algérie

Type : Court métrage

Genre : Documentaire

Edition du festival : Maghreb des films nov. déc. 2012

Année 2011 / 22’
réalisé dans le cadre de l’atelier Béjaïa Doc 2011.

Image Tahar Kessi

Son Yacine Hirèche

Montage Joëlle Dufour et Sonia Ahnou

Production Association Cinéma et mémoire ; bejaiadoc@gmail.com

Extrait de Critikat

Ce film a été pour moi une incitation à parler d’amour,
une invitation à écouter. Avec quelques jeunes étudiants de Tizi-Ouzou,
tenter l’expérience sous le regard de la caméra. Quels mots ? Quelle
langue ? Que dire ? Que taire ? Qu’est-ce que l’amour ?

Uzzu a été réalisé dans le cadre des ateliers Bejaïa Doc, fondés en 2007 par l’association algérienne Cinéma et Mémoire, en partenariat avec l’association française Kaïna Cinéma. Chaque année, six à huit stagiaires sont encadrés, de la phase d’écriture à la finalisation, pour concrétiser leurs projets qui se doivent de traiter un sujet qui leur est proche. On leur apprend notamment à mettre leur subjectivité au cœur de leurs documentaires. Cette dernière est en effet prégnante dans les six films de la promotion 2011, qui ont pour autre point commun de tous traiter d’une problématique proprement algérienne (l’aménagement de l’espace urbain depuis l’indépendance – Block House, de Tarek Mokhnache, la désinvolture avec laquelle est géré l’espace commun à Constantine – Et si ça changeait, de Nabil Chaouch Teyra, l’héritage de Frantz Fanon dans l’hôpital où il a exercé – Où est Fanon, de Yacine Hirèche...).

Biographie de la réalisatrice
" J’ai grandi à Tizi-Ouzou. Après diverses études à Paris, dont
une licence en cinéma et quelques stages en post-production, j’ai contacté
Béjaïa Doc pour réaliser mon premier film et commencer à travailler en
Algérie. Depuis, j’ai rejoint l’association Cinéma & mémoire et travaille
en parallèle en freelance."