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Zir, Ahmed

Ahmed est un réalisateur algérien amateur. Il se définit comme un « cinéphile et cinéaste indépendant ». Il a déjà réalisé plus de 45 films en super 8 et a reçu plus de 35 prix nationaux et internationaux pour ses films poétiques : Illusions, Solo, Seuls les oiseaux, Repères, Cessez-le-feu, Images Passions Histoire.

Le feu sacré du cinéma s’est déclaré dès son jeune âge. Né en 1951, à El Eulma, près de Sétif, le jeune Ahmed découvre ses premiers films avec Charlot pour 0.20 centimes à l’époque. Son oncle était placeur à Vog, une salle de cinéma. Il se nourrit de cinéma américain -principalement des westerns-, égyptien, italien et français.

1979, caméra au poing, il réalise son premier super 8. Son film est sélectionné pour le premier festival de cinéma algérien à Tizi-Ouzou. Il décroche le 3e prix avec « Etre ». Il évoque la vie de la main, seule héroïne du court-métrage, « elle grandit, crée, vole, échange, tue. C’est l’histoire de l’humanité », raconte Ahmed. L’aventure commence, les voyages aussi en Algérie et à l’international. Sa première participation à un festival de film amateur étranger l’emmène en Tunisie. Il se souvient de la belle époque jusqu’à la fin des années 80 dans son pays.

Le cinéma n’est pas son métier, pourtant il est brillant. Bachelier, Ahmed nourrit une autre passion : l’enseignement. Il a fait toute sa carrière en collège où il enseignait les sciences, l’histoire et les mathématiques. Aujourd’hui, il est retraité après 32 années de service. Par besoin, il s’est orienté vers l’Education nationale mais « j’ai découvert les enfants, j’ai beaucoup appris de la part des élèves. C’est un monde merveilleux ».

Sa rencontre avec Marseille

Sa présence à Marseille relève d’un hasard de rencontres. Lors d’un festival de cinéma amateur à Béjaia, en Algérie, en 2006, il se lie d’amitié avec Claude Bossion, réalisateur et directeur de Cinémémoire. L’idée germe entre les deux hommes de sauvegarder les films d’Ahmed sur DVD. Le réalisateur ne possédait que des originaux. De ce premier contact s’ensuit un projet de résidence grâce à Vincent Garrigues. L’attaché de coopération culturelle et audiovisuelle à l’Ambassade de France en Algérie croise le chemin d’Ahmed à un festival à La Réunion en 2007. Le représentant français assiste à la projection de ses films en compétition. Séduit, il se rapproche de Claude Bossion. L’initiative de résidence naît en 2008. Le projet, nommé « Mémoires partagées Algérie : L’Archive en question » est axé sur les échanges autour de la mémoire audiovisuelle, de l’image d’archive et des témoignages sur l’intérêt de la conservation des films.

(Sources Med in Marseille)