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Carte blanche à Med Hondo

10 lettres : Avant-premières en ouverture et en clôture ; Inédits ; Spécial Tunisie ; Hommage à Selma Baccar ; Hommage à Nacer Khemir ; Célébration et hommage aux victimes du massacre du 17 octobre 1961 ; Hommage à Izza Genini ; Hommage à Med Hondo ; Vu du Web ; Le Maghreb des films en banlieue parisienne et en province

Rappel des dates : du 16 au 25 octobre à Paris (Les 3 Luxembourg, Forum des images, Institut du Monde Arabe), à partir du 21 septembre en banlieue parisienne et en province (voir la page réseau). La grille horaire est sur le site.

LETTRE DU 11 OCTOBRE

Hommage à Med Hondo

La découverte de « Soleil Ô »,
en 1967, à la Semaine de la
Critique à Cannes, un an après
La Noire de… de Sembène
Ousmane, a été un véritable coup
de tonnerre dans le paysage
cinématographique international.

En quelques mois, l’Afrique y
faisait l’irruption la plus féroce et la
plus talentueuse qui soit ; la moins
attendue aussi.

Med Hondo avait
trouvé une cause et cette cause
un défenseur acharné.
Qu’il s’agisse des immigrés en
France, des peuples du « tiers-monde
 » d’Afrique et des Antilles,
Med Hondo a mis ses oeuvres
au service d’idéaux dont
l’anticolonialisme et une défense
acharnée de la liberté sont les
dénominateurs communs.

Med HondoNé en 1936 à Attar, en Mauritanie. Après l’Ecole Hôtelière Internationale de Rabat, il devient cuisinier.
En 1959, il s’installe à Paris, où il vit de petits métiers, s’inscrit à des cours de théâtre et se forge une conscience politique.
Il joue « les classiques » : Shakespeare, Molière, Racine… puis décide que les Africains se doivent de se représenter eux-mêmes, par le biais de leurs auteurs et de leurs comédiens.
Il fonde la compagnie théâtrale « Griotshango », en 1966, avec Robert Liensol, avec laquelle il met en scène René Depestre, Aimé Césaire..., puis tente l’aventure cinématographique.
« Soleil O » (1967), sélectionné à la Semaine de la Critique à Cannes, puis Léopard d’Or à Locarno, consacre un cinéaste.

- « Fatima, l’Algérienne de Dakar » (2002 - 93’) Programmé le dimanche 23 à 19h00 aux 3 Luxembourg
Été 1957, Nord-Est de l’Algérie.
Le sous-lieutenant sénégalais Souleyman Fall dirige un commando de parachutistes chargé de « nettoyer » une zone montagneuse sensée abriter des fellaghas.
Durant une patrouille, il abuse de la jeune Fatima qui tente de s’échapper. De ce drame, va naître un fils.
Quelques années plus tard, au Sénégal, le père de Souleyman, musulman pratiquant et monogame convaincu, exige de son fils qu’il retrouve et épouse Fatima, en réparation de son acte.

- « West Indies… les nègres marrons de la liberté » (1979 - 110’) Programmé le dimanche 23 à 16h30 aux 3 Luxembourg
Les West Indies sont les Antilles d’abord espagnoles, puis anglaises, françaises, néerlandaises, avant que Cuba et Haïti, entre autres, conquièrent leur indépendance. Avec la langue créole comme élément essentiel, c’est l’histoire du peuple des Antilles qui est racontée.
Du XVIIe siècle à nos jours, l’action se déroule, à travers des chants et des ballets, véritable comédie musicale politique, dans une caravelle négrière, évoquant à la fois le passé, et le présent. Le présent, cette autre " traite " qui amène en sens inverse vers l’Europe, pour échapper à la misère, des milliers d’hommes devenus immigrés.

- « Soleil O » (1970 - 102’) Programmé le dimanche 23 à 21h00 aux 3 Luxembourg, présentation du film et débat en présence de Med Hondo
Un immigré africain en quête de travail, découvre les aspérités de la "Douce France", le racisme de ses collègues, le désintérêt des syndicats et l’indifférence des dignitaires africains qui vivent à Paris, au pays de "nos ancêtres les Gaulois".
Un cri de révolte contre toutes les formes d’oppression, la colonisation et toutes ses séquelles politiques, économiques et sociales ainsi qu’une violente dénonciation des fantoches installés au pouvoir dans beaucoup de pays d’Afrique par la bourgeoisie française.