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L’édition 2013 du Maghreb des films : présentation

Transgressions

1° Sous le signe de « La Marche »

« Rengainez, on arrive ! », clamait la Marche qui répondait aux violences policières et aux nombreux crimes racistes qui avaient marqué le début des années 80.

Qui se souvient de la « Marche des Beurs », de cette improbable poignée de marcheurs « pour l’égalité et contre le racisme », partis sur les routes de France, en octobre 83, dans l’anonymat, pour finir en apothéose à Paris (…) ?

Cette question, Samia Chala, Naïma Yahi et Thierry Leclère, les auteurs de « Les Marcheurs », nous la posent et le MAGHREB DES FILMS 2013 la reprend à son compte.

L’histoire bi-séculaire, de la France et des pays du Maghreb, principalement l’Algérie, impose à chacun des droits et des devoirs vis-à-vis de l’autre, où que lui-même et ses ascendants soient nés.

De liberté, de tolérance, de justice et d’égalité… et, si possible, de fraternité.

C’est ce que nous rappellent, l’un sur le mode fictionnel et l’autre documentaire, les deux films inédits consacrés à « La Marche », celui de Nabil Ben Yadir (le 25 novembre à l’IMA), comme celui de Samia Chala (le 29 novembre à LA CLEF).

A cet égard il sera intéressant de les rapprocher de cet autre témoignage-document, « Madame la France, ma mère et moi », également de Samia Chala, film d’une intelligence et d’une émotion rares, comme une adresse poétique, empreinte de gratitude et d’ironie, à La France, celle des Droits de l’Homme … et, accessoirement de la femme (le 27 novembre à LA CLEF).

2° Sous le signe du Maroc

Après avoir, les deux années précédentes, consacré l’essentiel de notre programmation au 50ème anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie et à la grande vague documentaire ayant accompagné la Révolution tunisienne, nous rendrons largement compte, cette année, de l’état de la production du Maroc, courts et longs métrages confondus ; laquelle connait depuis quelques années un essor sans précédent et une consécration internationale.

Grâce à un effort volontariste de production, le Royaume chérifien s’est doté d’une cinématographie vivante, active et inventive (122 courts et 23 longs métrages en 2012), désormais l’une des toutes premières du continent africain, aux côtés de l’Afrique du Sud et de l’Egypte.
Ce qui caractérise le cinéma marocain d’aujourd’hui, c’est d’abord l’ancrage profond de ses films dans la société contemporaine, quel qu’en soit le genre : polar urbain (« Zéro »), drame (« Malak »), comédie « à l’italienne » (« Hors zone »), documentaire (« Dance of outlaws »), parabole politique (« C’est eux les chiens »), pour n’en citer que quelques-uns.
Loin des clichés « ethnicistes », autant que des discours ou des « messages éclairés », ces œuvres témoignent de l’entrée des cinéastes marocains dans une nouvelle modernité.

Reste, certes, à confirmer et à amplifier cette évolution, par un accroissement sensible du nombre de films de qualité et de valeur internationale…
Le cinéma marocain a désormais un autre rôle à joue.
Il le jouera et il le joue déjà, sans complexe, ni retenue.
Nabil et Hicham Ayouch, Nour Eddine Lakhmari, HichamLasri, Mohamed El Aboudi en sont quelques-uns des symboles.

3° Sous d’autres signes
Pour la deuxième année consécutive, nous ferons l’état des lieux de ce nouveau cinéma algérien indépendant, apparu depuis quelques années, et se réalisant entièrement, hors des canaux traditionnels et des institutions.
Cela, en présence des principaux « coupables » de cette audacieuse et peu confortable transgression.

Sujet émergent dans les médias d’outre Méditerranée, le corps (le corps-sexe, le corps-sportif, le corps-danseur…) sera interrogé à travers quelques films qui osent aborder ce qui est souvent encore tabou, dans l’approche de l’objet-corps : le plaisir et l’épanouissement personnel, le dépassement de soi même, l’expression artistique, l’émancipation sociale…

Autre thème sensible, s’il en est, très simplement résumé dans le titre de la mini-série que nous vous proposons : « Juifs et Musulmans, si loin, si proches », réalisé par Karim Miské (nous avions déjà présenté son « Musulmans de France »), et dont la projection sera, bien entendu, suivi d’un débat (le 30 novembre à LA CLEF).

Quelques auteurs feront l’objet d’une attention particulière : Malek Bensmaïl qui donnera une « master classe », après la projection de son film « Aliénations » (le 9 novembre aux Ateliers VARAN), Walid Tayaa, (le 23 novembre à l’IMA), Amine Sidi-Boumédiène (le 2 décembre à LA CLEF), tous deux figures montantes des nouveaux cinémas, tunisien et algérien.

Cette édition 2013 sera donc riche d’une petite vingtaine de longs métrages inédits dont nombre d’avant-premières de films devant sortir en salles prochainement (« Les Terrasses », « Zéro », « Fidaï », « C’est eux les chiens », « La Marche »… tous à l’IMA), ce qui confirme –sans immodestie- le rôle positif du MAGHREB DES FILMS, dans la (re)découverte des cinématographies des pays du Maghreb.

Enfin, fidèles à notre refus de tout « parisianocentrisme », des « extraits » de notre édition 2013 se promèneront, durant plusieurs semaines, jusqu’en 2014, de Lille à Perpignan et d’Argenteuil à Besançon…

Bon Maghreb des Films.

Téléchargez le catalogue de la manifestation parisienne

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A l’Institut du Monde Arabe

- Du mercredi 20 au lundi 25 novembre :
9 longs métrages inédits en avant-première, dont Les Terrasses, dernier film de Merzak Allouache, qui a fait partie de la sélection officielle de la Mostra de Venise, grand prix du film arabe au festival d’Abou Dhabi, prix de la critique internationale, Zéro, policier à la Scorcèse primé au festival de Tanger, La Marche, fiction de Nabil Ben Yadir sur la marche des beurs de 1983, etc.
10 courts métrages.

Pour connaître la grille horaire, les synopsis des films projetés, rendez-vous sur la page Le Maghreb des films 2013 à l’IMA

A La Clef


34 Rue Daubenton
75005 Paris
Possibilité de réserver par téléphone au 09 53 48 30 54

- Du mercredi 27 novembre au lundi 2 décembre :
27 films, longs et courts métrages, de nombreux débats
Le 30ème anniversaire de la Marche des beurs à l’honneur avec la projection de Les Marcheurs - Chronique des années beurs de Samia Chala, avec débat avec la réalisatrice,
voir aussi la projection de la grande fresque de Karim Miské Juifs et Musulmans, si loin si proches, avec débat à la suite de la projection

Pour connaître la grille horaire, les synopsis des films projetés, rendez-vous sur la page Le Maghreb des films 2013 à la Clef

Possibilité de restauration sur place auprès de l’épicerie fine Dar Babouya

A Paris, dans d’autres lieux

- Le samedi 9 novembre aux Ateliers Varan : séance de projection-Master Class, un réalisateur Malek Bensmaïl et l’Algérie

- Le mardi 12 novembre au MK2 quai de Seine : projection de Les Jours d’avant de Karim Moussaoui,
Dans le cadre d’une rencontre organisée par la revue Bref

- Le mercredi 13 novembre au Carrefour des Associations Parisiennes :projection de Zéro de Nourredine Lakhmari (2012 - Maroc - 111’)

Pour en savoir plus, les synopsis des films projetés, les horaires et les adresses,, rendez-vous sur la page Le Maghreb des films 2013 - autres lieux

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