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lettre d’information du 2 juillet

- Lundi 2 juillet, aux 3 Luxembourg

à 17 heures
La Nuit a peur du soleil de Mustapha Badie (1965 - 195’) - Thème  : Prémisses et guerre d’Algérie

Fresque historique en quatre tableaux qui retrace les antécédents, le déroulement et l’aboutissement de la guerre de libération nationale.
Le premier tableau, « La terre avait soif », décrit les aspects de l’injustice et de l’oppression coloniale.
Le deuxième « Les chemins de la prison » raconte les souffrances du peuple engagé dans le combat.
Les deux derniers sont les récits de deux vies.

à 21 heures
L’homme qui regardait par les fenêtres de Merzak Allouache (1986 - 85’) - Thème  : Les premières années d’indépendance

Un bureau de police à Alger quelque temps après l’indépendance. Monsieur Rachid, père de famille, cinquante ans environ, ancien fonctionnaire colonial muté à la bibliothèque annexe du cinéma. Monsieur Rachid, déçu et excédé par sa triste vie, face à un inspecteur qui le questionne, tente de s’expliquer : pourquoi a-t-il tué son ancien chef de service à l’issue d’une longue nuit d’errance ?

La vie médiocre après l’exaltation de l’indépendance !

- Mardi 3 juillet, aux 3 Luxembourg

à 17 heures
L’Autre 8 mai 1945 - Aux origines de la guerre d’Algérie de Yasmina Adi (2008 - 52’) - Thème  : Période coloniale et naissance du mouvement national

La répression du printemps 1945 en Algérie recèle encore de nombreuses zones d’ombres. Cette enquête donne la parole aux témoins français, algériens, ainsi qu’au premier reporter arrivé sur les lieux.
Elle lève le voile sur les mécanismes et les conséquences de cette répression coloniale.

Kateb Yacine, l’amour et la révolution de Kamel Dahane (1989 - 52’) -Thème  : Les premières années d’indépendance

L’unique portrait filmé de ce personnage lumineux dont l’œuvre traduit la quête d’identité d’un pays aux multiples cultures et les aspirations de son peuple.

à 19 heures
Elise ou la vraie vie de Michel Drach (1970 - 105‘) - Thème  : La guerre d’Algérie en France

En pleine guerre d’Algérie, Elise, bordelaise, « monte » à Paris rejoindre son frère pour gagner sa vie dans une usine automobile. Elle y rencontre Arezki, un militant nationaliste algérien dont elle tombe amoureuse.
Une chronique de la vie ouvrière de l’époque et qui souligne l’ampleur de la répression policière à l’encontre des Algériens. Et la présence magique de Marie-José Nat.

à 21 heures
Le Charbonnier de Mohamed Bouamari (1972 - 100’) - Thème : Les premières années d’indépendance

Un charbonnier, ancien maquisard, perd son emploi et quitte la campagne pour trouver du travail en ville. Rejeté de partout, il réalise combien la guerre a brisé des solidarités profondes. Même au sein de son foyer, la transition s’avère difficile, sa femme ayant des velléités d’indépendance.

A voir et revoir, l’un des grands films algériens. Il a obtenu le Prix Georges Sadoul en 1973.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur la page présentant la programmationet la grille horaire

- On a vu dimanche 1er juillet

Commentaires

3 films sur les 4 projetés dimanche portaient sur les pieds-noirs, 3 « zooms » de styles très différents, mais ils ont un point en commun, celui de montrer la complexité des rapports avec les « arabes », voire leur impossibilité.
Dans « Outremer », ils sont inexistants à part la relation de la plus jeune des sœurs avec un « fellaga » qui d’ailleurs
Dans « Les Oliviers de la Justice », le père de Jean contrairement à sa sœur est « juste », mais le paternalisme est manifeste.
« Oranges amères » se passe à une autre époque, l’immédiate après-guerre et dans un quartier qui n’est pas l’Alger grouillant si bien photographié dans « Les Oliviers de la Justice » et où les deux communautés se croisent nécessairement. Les rapports sont apparemment étroits et pacifiés, mais ce n’est qu’une apparence : la violence peut éclater, il suffit d’une étincelle, comme dans le film israélien de Scandar Copti et Yaron Shani « Ajami » projeté en ouverture de « Le Proche-Orient ce que peut le cinéma ».

« Les Oliviers de la justice » tranche avec les autres : noir et blanc somptueux, forme à la Bresson, … un film magnifique.
Les deux autres films présentent, entre autres qualités, une spontanéité et une vitalité qui dégagent un grand plaisir.

Le Maghreb des films