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Lettre d’information du 29 juillet 2010

Le Maghreb des films de novembre 2010 ? Plus de 60 films, un réseau de 15 salles, un colloque en clôture

Quand ? Du 5 au 14 novembre aux 3 Luxembourg (Paris), à partir du 5 novembre en banlieue parisienne et en province.

Comment ? Un « gisement » de films est constitué, où viennent puiser les salles du réseau. Le Maghreb des films assure la disponibilité des films choisis, ainsi que la présence des intervenants, fait en sorte que les projets des salles soient compatibles. Les 3 Luxembourg présente l’ensemble du programme.

Où ? Le réseau comporte, outre les 3 Luxembourg, 4 salles en banlieue parisienne, 7 salles en Rhône Alpes, 3 salles dans le Nord Pas-de-Calais. La plupart des salles sont situées dans des quartiers à forte communauté maghrébine (ou d’origine maghrébine). Le réseau n’est pas encore figé, des contacts sont en cours dans le Languedoc Roussillon. Toute salle intéressée peut nous contacter.

Quel programme ?
La même philosophie qui nous a animés en 2009 nous guide en 2010 : promouvoir le cinéma maghrébin en plein développement, sélectionner les films pour leur nouveauté, leur qualité mais aussi pour leur capacité à provoquer des débats sur les questions de société, sur l’évolution des sociétés maghrébines, sur leur lien avec la modernité, etc.
Chaque soirée, au moins un débat réunissant le réalisateur, des acteurs, des spécialistes du domaine, etc.
Le programme doit allier inédits, films de patrimoine et grands succès populaires au Maghreb.

Un colloque « Figure et représentation du maghrébin dans le cinéma français » : le 15 novembre au Sénat, sous la direction de Naïma Yahi, - avec la collaboration de Driss el Yazami, Président de l’association Génériques et Commissaire de l’exposition « Générations, un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France » à la Cité nationale de l’Histoire de l’Immigration, et en association avec la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration.

Le programme

Il s’agit du programme prévu au 31/7/2010 susceptible d’être révisé selon la disponibilité des copies.

1. Une dizaine d’inédits (films pas encore distribués en France).
Une quinzaine de films se répartissant plus ou moins également entre les productions et coproductions algériennes, marocaines, tunisiennes et françaises.
Une présélection de films marocains, vus lors du Festival National du Film de Tanger, est d’ores et déjà arrêtée. Elle pourra comprendre :

- « Fissures » de Hicham Ayouch (ci-contre illustration),
- « Les oubliés de l’Histoire » de Hassan Benjelloun,
- « Pégase » de Mohamed Mouftakir,
- « Dès l’aube » de Jillali Ferhati

Cette liste sera complétée, en particulier après les Journées Cinématographiques de Carthage.

2. Hommage à Philippe Faucon
Un réalisateur qui a décrit avec beaucoup de chaleur les relations intercommunautaires en France.

- « Dans la vie » (2007),
- « La Trahison » (2005),
- « Grégoire peut mieux faire » (2002),
- « Samia » (2000),
- « Les Étrangers » (TV 1998)

3. Hommage à Malek Bensmaïl (7 films)
Un grand documentariste qui décrit au scalpel les différents aspects de la société algérienne et de son histoire.

- « DémoKratia » (2001-16’),
- « Des vacances, malgré tout » (2001-70’),
- « Algérie(s) » (2003-2x80’),
- « Aliénations » (2004-105’),
- « Le Grand jeu » (2005-90’),
- « La Chine est encore loin » (2008-120’) (ci-contre illustration),
- « Guerres secrètes du FLN en France » (inédit 2010-70’).

Dans les éditions de 2009, furent programmés des hommages à Nadir Moknèche et Biyouna, à Khaled Gorbal, à Serge Moati, un « coup de chapeau » à Noureddine Saïl, Mohamed Abderrahmane Tazi et Abdelkader Lagtaâ et une rétrospective Nouri Bouzid.

4. Le Cinéma marocain, de la tradition à la modernité (12 films)
Un cinéma en plein développement

Des images du Maroc ancestral, de ses traditions et de ses racines, jusqu’à celles d’aujourd’hui, un panorama synthétique de la production marocaine, depuis les courts et longs métrages produits par le Centre du Cinéma Marocain, à partir des années soixante dix, des premiers auteurs du cinéma marocain, Souheil Ben Barka, Mohamed Abderrahmane, Tazi ou Ahmed el Maanouni, jusqu’aux œuvres de la nouvelle génération, en quête d’une nouvelle identité cinématographique, Swel et Imad Noury, Narjiss Nejjar, Mohamed Mouftakir, Hicham Lasri. Soit :
- « Traces » de Hamid Bennami (1970-110’, 35mm, N & B)
- « Les mille et une mains » de Souheil Ben Barka (1972-71’, 35mm, C)
- « Le feu vert » de Abdellah Mesbahi (1974-90’, 35mm, C)
- « Chergui ou le silence violent » de Moumen Smihi (1975-90’, 35mm, N & B)
- « Alyam ! Alyam ! » (Ô les jours) de Ahmed El Maanouni (1978-86’, 35mm, C)
- « Errance » de Abdelatif Achouba (1980-86’, 35mm, C)
- « Mektoub » de Nabil Ayouch (1997-90’, 35mm, C)
- « Adieu Forain » de Daoud Aoulad-Syad (1998-90’, 35mm, C)
- « Juanita de Tanger » de Farida Belyazid (2005-110’, 35mm, C)
- « Marock » de Laïla Marrakchi (2005-110’, 35mm, C)
- « Amours voilés » de Aziz Salmy (2008-109’, 35mm, C)
- « Les yeux secs » de Narjiss Nejjar (2004-120’, 35mm, C) (ci-contre illustration).

5. Situation du cinéma Amazigh marocain (4 films)
Après l’Algérie en 2009, c’est le Maroc qui sera cette année l’objet de cette programmation consacrée au cinéma berbère. Y seront présentés plusieurs inédits :
- « Targent Ourgh » (ou « Anaruz » ?) de Abdellah Abdaoui,
- « Tabrat » d’Ali Ait Bouzid,
- « Tamazirte Oufella » de Mohamed Mernich,
- « Ahmed Gassiaux » de Ismaël Saïdi.

6. Alger, « ville cinématographique » (13 films)
Les courtes bandes du cinéma des premiers temps (Films Lumière, Collections Albert Kahn ou courts sujets dus à Georges Méliès ou Félix Mesguich) se révèlent à vocation davantage « ethnographique » que fictionnelle. Elles sont toutefois, de ce point de vue, d’un intérêt majeur. De même les films réalisés en Algérie, par les « autorités » françaises, notamment le Service cinématographique des Armées, peuvent être, pour certains, d’un intérêt historique incontestable.
Une place aux uns et aux autres sera faite dans la programmation consacrée à Alger.

Les premiers longs métrages de fiction, eux, tout en approche décorative et exotique, ne font guère de la ville qu’un lieu de passage vers le sud. Les films choisis sont les suivants :
- « L’Atlantide » de Jacques Feyder (1921),
- « L’Orpheline » de Louis Feuillade (1924),
- « Le Bled » de Jean Renoir (1929),

Le cinéma hollywoodien, lui, s’inspirera de la ville, qui apparaîtra reconstituée en studio dans quelques films Les films choisis sont les suivants (sous les réserves habituelles d’accès aux copies) :
- « Algiers » de John Cromwell (1938),
- « Casbah » de John Berry (1948)

Moins d’une dizaine de titres, tous français, feront d’Alger le décor principal ou unique de leur récit, parmi lesquels sont choisis :
- « Sarati, le Terrible » de André Hugon (1937),
- « Pépé, le Moko » de Julien Duvivier (1937),

Après l’indépendance, c’est le cinéma algérien qui donnera à Alger ses rôles majeurs.
D’abord dans « La Bataille d’Alger » de Gillo Pontecorvo (1965), dont la programmation s’impose.

Puis, dans des œuvres de fiction, de plus en plus « traditionnelles » :
- « Hassan Terro » de Mohamed Lakhdar-Hamina (1967),
- « Tah’iya ya Didou » de Mohamed Zinet (1971),
- « Décembre » de Mohamed Lakhdar-Hamina (1971)
- « Omar Gatlato » de Merzak Allouache (1976),
- « Bab El Oued City » de Merzak Allouache (1994),
- « Viva Laldjérie » de Nadir Moknèche (2004),

7. Enfance et Adolescence ; leur représentation dans les cinématographies magrébines et françaises
En collaboration avec le secteur scolaire

- « L’Enfer à dix ans » (Abderrahmane Bouguermouh, Sid Ali Mazif, Ghouti Bendeddouche, Youssef Akika, Amar Laskri – 1969,
- « Mauvaises graines… » (Fitouri Belhiba – 1981),
- « Cheb » (Rachid Bouchareb – 1991),
- « Le Gône du Chaaba » (Christophe Ruggia – 1997),
- « Ali Zaoua, prince des rues » (Nabil Ayouche – 2001)…

8. Téléfilms, Feuilletons et Documentaires
« La Grande Maison » (1973), de Mustapha Badie, adapté du roman de Mohamed Dib, avec Biyouna (feuilleton) (sous réserve), « Le Choix de Myriam » (2009), de Malik Chibane (2 x 100 minutes), « Ceux qui aiment la France » (2009) de Ariane Ascaride (78 minutes), « Musulmans de France » (2009) de Karim Miské et Mohamed Joseph (3 épisodes de 48, 57 et 64 minutes), « Liberté, égalité et fraternité » de Jacqueline Gozland (documentaire)…

9. Images des musiques du Maghreb et de l’Orient
Hormis « Musiques de l’exil » de Philippe Arrii-Blachette et José-Maria Berszoza, la sélection n’est pas encore arrêtée.
En 2009 8 films sur le thème « musiques en images » furent projetés.