Un focus tout particulier est mis cette année sur les femmes et les films de femmes du Maghreb. Nous espérons que les films de notre sélection apporteront un autre point de vue, plus riche et plus subtile que le discours médiatique dominant, sur la situation, les apports et les difficultés des femmes au Maghreb aujourd’hui.
Après la soirée "Secrets de cuisine" (Les mains dans le plat de Nouri Bouzid et La cuisine en héritage de Mounia Meddour, mercredi 16 novembre à l’Institut des Cultures d’Islam)
NOUS CONTINUONS CETTE THÉMATIQUE AVEC DEUX SOIRÉES RICHES EN ÉMOTIONS LES 22 ET 23 NOVEMBRE.
Tout d’abord "De l’Histoire", mardi 22 novembre, à 19h à la Maison des Métallos
(ENTRÉE LIBRE, RÉSERVATION CONSEILLÉE)
de Feriel Ben Mahmoud (54’, 2014, France)
Bande Annonce
Les droits et les statuts des femmes, qui se sont soulevées aux côtés des hommes lors des printemps arabes, ont souvent déchaîné les passions. Pourtant, cinquante ans plus tôt, la liberté et l’émancipation semblaient promises aux femmes arabes, selon les propos mêmes des leaders politiques de l’époque. De Beyrouth à Casablanca, en passant par Riyad, Le Caire, Tunis et Alger, Feriel Ben Mahmoud a recueilli les témoignages de militantes de la première heure, d’artistes engagées, mais aussi de jeunes féministes d’aujourd’hui.
La projection sera suivie d’une rencontre avec Feriel Ben Mahmoud et Ahmed Madani.
Maison des Métallos (94 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e)
Ensuite, soirée "L’Effet aquatique", mercredi 23 novembre à partir de 18h30 au cinéma Le Saint-André des Arts
A 18h30, deux films qui nous plongent dans l’état d’attente, d’étrangeté à soi et au monde, d’entre-deux, qui précède ou succède immédiatement à l’expatriation...
de Batoul Benazzou (34’, 2014, France)
Selma obtient son bac l’été où ses parents se séparent. Son père veut l’envoyer faire des études en France tandis que sa mère souhaite la garder près d’elle. Selma commence à prendre ses distances et à exister par elle même dans un entre deux, entre son père et sa mère, pas vraiment là et pas encore ailleurs.
Projection en présence de Batoul Benazzou.
Un focus tout particulier est mis cette année sur la question de l’exil et des (é)migrations. Nous espérons que les films de notre sélection apporteront un peu de lucidité et de recul, un point de vue plus humain, plus ancré dans le vécu, sur ce thème polémique et d’une extrême actualité. Notamment,
de Si Mohamed Fettaka (68’, 2016, France)
Inspiré par le passage du poète allemand Friedrich Hölderlin à Bordeaux, le film raconte l’histoire d’un jeune écrivain en quête de reconnaissance. Venu pour enseigner la langue arabe aux enfants d’une famille bordelaise, ses aspirations sont brouillées au moment où il fait une curieuse découverte au bord de la Garonne. Sous le regard lointain d’un homme mystérieux et reclus, le personnage s’égare alors dans une série de visions étranges et aliénantes. Il s’engage dans une quête poétique et existentielle qui le conduit systématiquement vers les eaux du fleuve, jusqu’à la submersion
Puis à 21h, deux portraits fantastiques de femmes victimes et de femmes vengeresses, confrontées au conservatisme ambiant.
de Khadija Lemkecher (20’, 2014, Tunisie)
Trois jeunes, Aïcha, Tibr et Bouka s’imaginent lors d’une nuit de la pleine lune au pays du Djerid rêver chacune à son prince charmant. Déjà malgré leur jeune âge, elles craignent la destinée de la boira celle qui les condamnera à rester vieilles filles. Elle décident alors de participer à une cérémonie mythique dans l’un des cimetières de la ville. Aiche de retour de son aventure n’échappera pas à la surveillance de ses tantes et au terrible sort qui l’attend.
de Damien Ounouri (40’, 2016, Algérie)
Lors d’une sortie à la plage, Nfissa, jeune mère de famille, est agressée par un groupe d’hommes, alors qu’elle se baignait seule au large. Personne ne semble avoir été témoin de sa disparition. L’inquiétude et l’angoisse s’emparent de la famille. Peu après, sur cette même plage, tous les baigneurs meurent subitement.
Projection exceptionnelle en présence de d’une partie de l’équipe du film.
Cinéma Le Saint-André des Arts (30, rue Saint-André des Arts 75006 Paris)
LE MAGHREB DES FILMS 2016, C’EST JUSQU’AU 16 DÉCEMBRE ! LA SUITE DE LA PROGRAMMATION ICI (PAR DATES), ICI (PAR THÈMES), ET ICI (PAR LIEUX)
EN ATTENDANT DE VOUS RETROUVER, NOUS VOUS PROPOSONS DE DÉCOUVRIR LE SPECTACLE F(L)AMMES DE AHMED MADANI À LA MAISON DES METALLOS
Avec : Anissa Aou, Ludivine Bah, Chirine Boussaha, Laurène Dulymbois, Dana Fiaque, Yasmina Ghemzi, Maurine Ilahiri, Anissa Kaki, Haby N’Diaye, Inès Zahoré
Textes et mise en scène : Ahmed Madani
L’auteur-metteur en scène a constitué un groupe d’une dizaine de jeunes femmes nées de parents immigrés pour explorer ensemble leurs identités multiples, leur sensibilité, leur désir de prendre la parole, de jouer, danser, rire, creuser en elles, se raconter. Explorer leur intimité, comprendre leurs doutes, leurs peurs, sont les moteurs de cette création partagée. Au moment où les discours populistes se développent et où les replis identitaires refont surface, cet acte esthétique et poétique fera entendre une parole trop souvent confisquée.
Depuis le 16 novembre jusqu’au 4 décembre
du mercredi au samedi → 20h
sauf le jeudi 17 novembre → 14h
le dimanche → 15h
durée 1h35
à partir de 13 ans
tarifs de 5 à 14 euros