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Maghreb des Films 2014 : les films par thèmes

Vous pouvez télécharger le catalogue ainsi que le tableau résumé de la programmation (et les imprimer).

Quelles sont les lignes directrices de la programmation de l’édition 2014 du Maghreb des Films ? Lisez l’éditorial

Les thèmes

- Avant-premières
- Un automne tunisien
- Une autre saison marocaine
- Le cinéma algérien, un souffle nouveau
- Les femmes dans la guerre d’indépendance algérienne
- Cinéma amazigh
- Barbès et la Goutte d’Or dans le cinéma maghrébin
- Documentaires de société

Avant-premières

Vendredi 24 octobre à 17h à Censier Paris 3 - Sorbonne nouvelle
« FIDAÏ » de Damien Ounouri (Algérie/2012/90’)
Avant-première, avec débat avec le réalisateur
Pendant la révolution algérienne, le grand oncle du réalisateur rejoint sa sœur en France et intègre secrètement un groupe armé du FLN. Règlements de comptes, tentatives de meurtres, clandestinité, emprisonnement, puis expulsion en 1962.
Mohamed El Hadi Benadouda nous révèle aujourd’hui cette partie obscure de son existence.
Son parcours individuel raconte l’histoire de la majorité des combattants algériens et fait écho à l’actualité effervescente du monde arabe.

Vendredi 24 octobre à 20h au Club de l’Etoile
« FIEVRES » de Hicham Ayouch (Maroc/2014/90’)
Benjamin, 13 ans est en guerre contre la vie, contre les adultes, contre lui-même. Il fait des allers et retours en foyer depuis qu’il a cinq ans. Un jour, sa mère va en prison, elle lui révèle l’identité d’un père, qu’il ne connaissait pas.
Benjamin n’a plus qu’une idée en tête, quitter le foyer. Il décide alors d’aller vivre chez ce père inconnu, Karim, qui vit lui-même chez ses parents dans une barre de cité d’une banlieue parisienne. L’arrivée de Benjamin va complètement bouleverser la vie de toute cette famille.

Vendredi 14 novembre à 20h au Club de l’Etoile
« L’ORANAIS » de Lyes Salem (Algérie/2014/126’)
Durant les premières années euphoriques qui suivent l’indépendance, deux amis, Djaffar et Hamid, sont promis à un bel avenir dans une Algérie libre jusqu’au jour où la trahison les sépare.

Vendredi 21 novembre à 20h30 au Club de l’Etoile
« LE VEAU D’OR » de Hassan Legzouli (Maroc/2014/87’)
Sami, 17 ans, revient au bled, délesté de ses papiers, par son père, fatigué de ses frasques… Il n’a de cesse de repartir, jusqu’au jour où, avec son cousin, il ne trouve rien de mieux que d’enlever un magnifique taureau de l’élevage Royal.

Lundi 24 novembre à 20h à l’Institut du Monde Arabe
« TIMBUKTU » de Abderrahmane Sissako (97’)
Avant-première
Non loin de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux, Kidane mène une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima, sa fille Toya et de Issan, son petit berger âgé de 12 ans.
En ville, les habitants subissent, impuissants, le régime de terreur des djihadistes qui ont pris en otage leur foi. Fini la musique et les rires, les cigarettes et même le football... Les femmes sont devenues des ombres qui tentent de résister avec dignité. Des tribunaux improvisés rendent chaque jour leurs sentences absurdes et tragiques.
Kidane et les siens semblent un temps épargnés par le chaos de Tombouctou. Mais leur destin bascule le jour où Kidane tue accidentellement Amadou le pêcheur qui s’en est pris à GPS sa vache préférée.

Lundi 1er décembre à 19h au studio des Ursulines
« SEPT ET DEMI » de Nejib Belkadhi (Tunisie/2014/85’)
Tunisie, 2011. La transition est brusque. Des foules en sit-in à la Kasbah jusqu’aux longues files d’attentes devant les bureaux de vote.. Multipliant les promesses électorales, les politiciens et leurs partisans investissent l’espace public à la conquête des électeurs. « 7½ » est une plongée vertigineuse dans une période où les rues tunisiennes battaient au rythme d’une course vers le changement, un flash-back titillant nos mémoires et nos consciences.

Lundi 1er décembre à 21H au studio des Ursulines
« CINEMA BIDON » de Bahia Allouache (Algérie/2014/100’)
Avril 2013. Suite à un AVC, le président de la République algérienne est transporté d’urgence à Paris pour soin. Djamel, jeune cinéaste indépendant algérois, décide de faire un film d’intervention politique s’inspirant de cette actualité. Il propose à Yasmine, son ex-femme, de se saisir de cet événement politique pour imaginer un scénario, mêlant fiction et réalité. Au lieu de cela, la jeune femme commence à écrire une histoire farfelue pour régler malicieusement ses comptes avec lui…

Jeudi 4 décembre à 20h30 à l’Ecole Normale Supérieure
« LOUBIA HAMRA (haricots rouges) » de Narimane Mari (Algérie/2014/77’)
Avant-première
17 enfants explosent tout ce qui ne bouge pas, inépuisables de gestes et de cris.
Héros magnifiques d’une guerre sans écriture : pendant que l’armée française mitraille l’OAS, les enfants pillent l’armée française : de l’huile, du chocolat, la semoule, du sucre et même un prisonnier de guerre condamné à manger un plat de haricots.
Mais la guerre rattrape la belle aventure et ensanglante les haricots.
Avec la force imaginative et transgressive de l’enfance, ce film dit la fin de l’Algérie Française.

Lundi 8 décembre à 19h à l’Institut du Monde Arabe
« HASSAN TERRO » de Mohamed Lakhdar Hamina (Algérie/1968/90’)
Alors qu’il tente par tous les moyens de rester en dehors des bouleversements sanglants provoqués par la bataille d’Alger, Hassan, père de famille intègre et naïf, accepte d’offrir, sans le savoir, l’hospitalité à un moudjahid activement recherché par l’armée Française.
Une série d’évènements et de quiproquos le catapultent très vite au devant de la scène, le présentant sous le pseudonyme de “Hassan Terro”, un grand terroriste fictif qui aurait juré la perte de l’armée française…

Lundi 8 décembre à 21h à l’Institut du Monde Arabe
« FADHMA N’SOUMER » de Belkacem Hadjadj (Algérie/2014/116’)
Avant-première – thème : Cinéma amazigh et berbère
Un hommage rendu à la Jeanne d’Arc du Djurdjura (1830 - 1863).
La décennie 1840 touche à sa fin Mais la Kabylie reste lmargement insoumise Elle est un creuset d’agitation contre l’occupant et le refuge de rebelles du nouvel ordre colonial. La France s’active à préparer la conquête de cette région stratégique. La résistance s’organise.
C’est dans ce contexte que Fadhma N’Soumer grandit, au sein d’une famille de notables lettrés, liée à une puissante confrérie religieuse. Elle révèle très vite une personnalité exceptionnelle qui ne peut se satisfaire du statut réservé à la femme dans la société rurale du 19ème siècle. Rejetant le mariage traditionnel, elle préfère la retraite solitaire, jusqu’au jour où l’Histoire en marche lui fait rencontrer un destin à sa mesure.

Séance organisée en partenariat avec Association de Culture Berbère

Mardi 9 décembre à 21h à l’Institut du Monde Arabe
Soirée ARTE
« RABBI TOUNES » de Raja Amari (Tunisie/2014/92’)
Tunisie, quelques semaines avant la chute de Ben Ali (en 2011).
Trois garçons et une fille vivent et survivent dans une société de plus en plus étouffante et inégalitaire. Leur itinéraire croise celui de la révolution tunisienne et celle-ci les traverse pour changer à jamais leur destin.
Aucun n’en sortira indemne. Chacun en paiera le prix.

Un automne tunisien

Le cinéma du réel en Tunisie : jeunesse en effervescence, redécouverte identitaire et libération de la mémoire.

Après Babylon et C’était mieux demain (2012), le cinéma du réel tunisien poursuit son printemps, avec un cinéma de l’urgence sociale, où les femmes et la jeunesse ont toute leur place. De qualité inégale, il tâche de rendre compte des problèmes d’un pays qui s’attarde dans la transition. Kaouther Ben Hania profite de cette période intense pour confirmer son talent : après Peau de colle, Le Challat de Tunis est un premier long-métrage tranchant et féroce. Hamza Ouni a quant à lui tiré parti de la libéralisation politique pour faire aboutir un projet maintes fois avorté : El Gort. Fils d’une banlieue délaissée, il a filmé pendant six ans le banal et terrible quotidien de deux de ses amis : primé à Abu Dhabi, Tunis et tout récemment encore à Leipzig, unanimement reconnu comme l’emblème des frustrations de la jeunesse tunisienne, le film aurait été une véritable bombe sous Ben Ali.

Mais le temps passé depuis la Révolution a fait également prendre une certaine ampleur à l’art et à la perception de la réalité de certains documentaristes reconnus : outre des expérimentations formelles, on note quelques retours sur des aspects méconnus de l’identité tunisienne, comme sa part africaine ou sa culture mystique. Ridha Tlili reste par exemple attaché à la culture populaire et politique de Sidi Bouzid, sa région de naissance et le berceau de la révolution, mais leste son dernier film (Controlling and Punishment, 2014) d’une profondeur théorique, esthétique, politique et historique encore plus poussée que dans ses précédents films (Teriague, 2009 ; Révolution moins cinq minutes ; Jiha, 2011...). Hichem Ben Ammar, infatigable promoteur du documentaire tunisien, a lui aussi utilisé ces années post-Révolution pour réactualiser son thème de toujours : la mémoire. Le contexte autorise en effet ce conservateur enthousiaste des traditions populaires les plus incongrues (Cafichanta, J’en ai vu des étoiles, O ! Capitaine des mers, Femmes dans un monde de foot, etc.) à ouvrir le dossier brûlant de la torture (Mémoire Noire, 2013), comme un encouragement à la mémoire et à la réconciliation nationale.

Samedi 6 décembre à 20h au studio des Ursulines
« LILY SLAME » de Farah Khadhar (Tunisie/2014/24’
Lily, étudiante en architecture, slame en pleine révolution tunisienne
« MEMOIRE NOIRE – TEMOIGNAGE CONTRE L’OUBLI » de Hichem Benammar (52’)
Un film contre l’oubli : le cinéaste tunisien, Hichem Ben Ammar a interrogé des victimes de la dictature pour le projet « Contre l’oubli ».
Le documentaire de 52 minutes qui en résulte, déploie à travers ces destins un panorama de l’histoire tunisienne depuis l’indépendance

« CAFICHANTA » de Hichem Benammar (50’)
Le film rend hommage à cette forme d’expression artistique et populaire qu’est le " Café chantant ", en période du Ramadan. Passé et présent se répondent, les artistes défilent, expriment leur art et leurs opinions…

Dimanche 7 décembre à 19h au studio des Ursulines
« VIBRATIONS » de Farah Khadhar (Tunisie/2011/7’)
« REVOLUTION MOINS CINQ MINUTES » de Rida Tlili (Tunisie/2014/75’)
« TERIAGUE (ANTIDOTE) » de Ridha Tlili (Tunisie/24’)

Dimanche 7 décembre à 21h au studio des Ursulines
« EL GORT » de Hamza Ouni (Tunisie/2014/86’)’)
El Gort est un documentaire réaliste qui a pris à l’équipe six ans de travail. Il suit dans les dédales de la société Tunisienne, l’évolution de jeunes qui travaillent dans le commerce du foin.
Le film traque leurs mouvements et leurs transformations, entre hauts et bas, entre fragilité et robustesse, dans l’avant et l’après de la dite révolution Tunisienne.

Mardi 9 décembre à 19h à l’Institut du Monde Arabe
« LE CHALLAT DE TUNIS » de Kaouther Ben Hania (Tunisie/2014/90’)
Un automne tunisien
Tunisie, avant la révolution. Un homme à moto, armé d’un rasoir, balafre les fesses des femmes qui arpentent les trottoirs de Tunis. On l’appelle le Challat, “la lame”.
Fait divers, rumeur ou mise en scène politique, d’un quartier à l’autre, tout le monde en parle, mais personne ne l’a jamais vu. Dix ans plus tard, alors qu’avec le Printemps Arabe les langues se délient, une jeune réalisatrice obstinée enquête pour élucider le mystère du Challat de Tunis.

Une autre saison marocaine

Vendredi 5 décembre à 19h au studio des Ursulines
« ET MOI » de El Houssain Chani (Maroc/2014/6’)
La révolte d’un enfant, maltraité par son père qui travaille comme fabricant de briques…
« DELIVRANCE » de Abdelilah Zirat (Maroc/2014/14’)
« DESTINO » de Zangro (France/2014/26’)
Deux jeunes de quartier (Loïc et Mehdi) ont monté un petit business : filmer les mariages reubeu en faisant le montage à partir de leur fourgonnette équipée en studio audiovisuel, ce qui leur permet de vendre un DVD inoubliable auprès des familles dès la fin de la cérémonie. Mais, lorsqu’il s’agit de filmer le mariage de la jolie Leila, l’ex de Mehdi, le mariage vire au règlement de comptes.
« LE DANSEUSE » de Abdelilah Eliaouhary (52’)
Le Danseuse raconte l’histoire d’un homme partagé entre deux identités, celle d’un homme la journée et d’une femme pendant ces soirées puisqu’il est "danseuse" dans un cabaret populaire de Marrakech.
Le film nous fait vivre les moments de joie et de peine d’un homme déchiré entre deux vies dans une société conservatrice.

Jeudi 18 décembre à 19h à l’Institut des Cultures d’Islam
« LEUR NUIT » de Narrimane Faqir (Maroc/2013/22’)
« Rkia » est une marocaine de quarante ans. Ceux qui la connaissent aiment la surnommer « Kiki ».
Pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa fille de quatorze ans, Rkia travaille de nuit en tant que gardienne de parking dans une ruelle de Casablanca : entre six heures du soir et six heures du matin, elle surveille les allées et venues et le parking des voitures.
Pendant la nuit, elle rencontre toutes sortes de personnes, traite les incidents qui surviennent et parle au téléphone à sa fille laissée seule à la maison.

« SUR LA ROUTE DU PARADIS » de Uda Benyamina (France-Maroc/2011/43’)
Leila et ses deux enfants, Sarah et Bilal, ont quitté leur terre natale afin de s’installer en France.
Sans-papiers, à la recherche de son mari réfugié en Angleterre, Leila souhaite offrir à ses enfants une vie meilleure et tente de survivre en les élevant dans la clandestinité.
Alors qu’elle retrouve enfin la trace de son époux et dispose de l’argent nécessaire pour le rejoindre, l’étau se resserre.

Le cinéma algérien, un souffle nouveau

Mercredi 3 décembre à 19h au studio des Ursulines
« LA GRANDE PRISON » de Razik Benhellal (Algérie/2014/26’)
En Algérie, et dans l’atelier de Nadir, un groupe d’amis se retrouve et se raconte les joies des fausses solutions faites par l’Etat algérien. Ils se moquent de leurs situations, de leur passé et de leur avenir, dans un climat parfois drôle, et parfois sensible. Le réalisateur va à leur rencontre et tente d’y voir plus clair.

« ALGER APRÈS » de Feriel Benzouaoui (Algérie/2014/52’)
A travers le prisme du trafic routier, le journal d’Alger au lendemain du Printemps Arabe.
Bloquée dans les embouteillages, Alger semble paralysée au regard de l’agitation qui règne dans les pays voisins en ces temps de printemps arabes. A bord d’un taxi collectif, les réactions des passagers nous informent sur ce qui empêche d’avancer. Se dessine alors le portrait d’une ville agitée par une contestation sociale permanente, non violente, non spectaculaire et difficile à voir si ce n’est par son impact direct sur le trafic routier de la ville et la façon dont ses habitants y circulent. Alger, après est le journal filmé d’Alger, aujourd’hui.

Les femmes dans la guerre d’indépendance algérienne

Mercredi 3 décembre à 21h au studio des Ursulines
« MOUDJAHIDATE » de Alexandra Dols (75’)
Des femmes, engagées au sein du FLN-ALN pour l’Indépendance de l’Algérie témoignent.
En ville, dans les villages ou au maquis, soutien logistique et moral, agent de liaison, infirmière ou poseuse de bombe, leurs formes et lieux d’engagements sont multiples, tout comme leurs identités sociales.

Vendredi 5 décembre à 21h au studio des Ursulines
« 10 949 FEMMES » de Nassima Guessoum (France/2014/75’)
A Alger Nassima Hablal, héroïne oubliée de la Révolution algérienne, me raconte son histoire de femme dans la guerre, sa lutte pour une Algérie indépendante.
Charmante, ironique et enjouée, elle me fait connaître d’autres combattantes, Baya et Nelly. A travers ses récits, l’Histoire se reconstitue à la manière d’une grand-mère qsui parlerait à sa petite-fille. En interrogeant l’Algérie du passé, je comprends l’Algérie du présent, restaurant une partie de son identité.

Cinéma amazigh

Lundi 8 décembre à 21h à l’Institut du Monde Arabe
« FADHMA N’SOUMER » de Belkacem Hadjadj (Algérie/2014/116’)
Avant-première
Entrée libre et gratuite - réservation possible à l’adresse suivante mdf@maghrebdesfilms.fr
Un hommage rendu à la Jeanne d’Arc du Djurdjura (1830 - 1863).
La décennie 1840 touche à sa fin Mais la Kabylie reste lmargement insoumise Elle est un creuset d’agitation contre l’occupant et le refuge de rebelles du nouvel ordre colonial. La France s’active à préparer la conquête de cette région stratégique. La résistance s’organise.
C’est dans ce contexte que Fadhma N’Soumer grandit, au sein d’une famille de notables lettrés, liée à une puissante confrérie religieuse. Elle révèle très vite une personnalité exceptionnelle qui ne peut se satisfaire du statut réservé à la femme dans la société rurale du 19ème siècle. Rejetant le mariage traditionnel, elle préfère la retraite solitaire, jusqu’au jour où l’Histoire en marche lui fait rencontrer un destin à sa mesure

Séance organisée en partenariat avec Association de Culture Berbère

Barbès et la Goutte d’Or dans le cinéma maghrébin

Jeudi 27 novembre à 20h au Louxor, palais du cinéma
« ALGERIENS EN FRANCE » de José Maria Berzosa (France/1972/30’)
Une famille d’émigrés tous musiciens (non professionnels) joue dans le quartier de Barbès
« ÉTOILE AUX DENTS OU POULOU LE MAGNIFIQUE » de Derri Berkani (France/1971/83’)
Un jeune écrivain public algérien mène à Paris une vie désinvolte avec ses amis Poulou, boxeur raté, et Ama, voleur maladroit. Ce n’est qu’après leur départ qu’il comprend son isolement et sa marginalisation.
Les images aussi bien que les sons contribuent à renforcer le sentiment que Paris est une ville où il est à la fois chez lui et terriblement étranger.

Mardi 2 décembre à 20h au Louxor, palais du cinéma
« LE THE A LA MENTHE » de Abdelkrim Bahloul (France-Algérie/1985/85’)
Hamou a quitté l’Algérie pour faire fortune à Paris, et habite dans le quartier Barbès. Alors qu’il ne vit que de petits trafics, il se vante auprès de sa mère qu’il gagne bien sa vie, qu’il possède un logement de type F4, une belle 604…
Les problèmes commencent le jour où sa mère arrive d’Algérie et s’installe durablement dans sa vie.

Jeudi 11 décembre à 20h au Louxor, palais du cinéma
« LES AMBASSADEURS » de Nacer Ktari (France-Tunisie/1975/102’)
Dans le quartier de la Goutte d’Or de Paris, les émigrés nord-africains vivent en groupe parce qu’on n’en veut pas ailleurs. Les deux communautés arabe et française, forcées de cohabiter, ne se comprennent pas et s’affrontent.
Salah venu du sud du Maghreb, découvre la vie d’un émigré à Paris et assiste en témoin ou en acteur aux incidents quotidiens qui tissent la vie de ses compatriotes.
Celle-ci, sauf si l’on suppose des moyens peu honnêtes, est pénible et douloureuse. Les Français racistes du quartier prennent l’initiative d’agressions qui vont jusqu’à un double assassinat.
Salah, aidé de camarades décidés prend conscience qu’il faut agir et collabore à l’organisation d’une manifestation de masse. Tous se retrouvent au palais de justice unis et décidés.

Documentaire de société

Mardi 28 octobre à 20h à La Clef
« YA OULIDI, LE PRIX DE LA DOULEUR » de Joseph El Aoudi-Marando (80’)
Si ce funeste 18 octobre 1980, Lahouari Ben Mohamed n’avait pas été abattu par les balles racistes d’un CRS lors d’un contrôle de police, qui sait quel chemin aurait pris la destinée de la famille, des jeunes et des habitants de la cité des Flamants à Marseille dans les quartiers Nord ?
Lahouari avait seulement pour faute la belle innocence de ses 17 ans, la vie devant lui… et d’être d’origine arabe.
Le film de Joseph El Aouadi-Marando relate plus de trente ans plus tard ces bifurcations de destins et de trajectoires que le malheur de ce drame a provoquées pour sa famille, pour les jeunes amis de Lahouari et pour les habitants de la cité…

Mercredi 5 novembre à 19h30 au Musée de l’Histoire de l’Immigration
« PERDUS ENTRE DEUX RIVES, LES CHIBANIS OUBLIES » de Rachid Oujdi (France/2014/52’)
Avec le soutien du groupe Zebda - Entrée libre
Thème : Documentaires de société
Ils s’appellent Abdallah, Ahmou, Mohamed, Ramdane, Salah, Sebti, Tahar. Ils sont venus d’Algérie, entre 1951 et 1971, seuls, pour travailler en France. Ils prévoyaient, un jour, de repartir au pays. Les années se sont écoulées, ils sont maintenant retraités. Ils sont toujours là. Ils ont migré d’une rive à l’autre de la méditerranée sans mesurer vraiment la rupture que cela allait provoquer. Pas complètement d’ici, plus vraiment de là-bas, après une vie professionnelle décousue, une vie familiale déchirée, ils viennent finir leurs vieux jours à Marseille, seuls. D’ici, le pays natal n’est pas loin, la nostalgie disparaît peu à peu.
À travers leurs témoignages, on comprend pourquoi "le retour au Bled" n’a pas pu se faire comme ils l’avaient, initialement, prévu.